10 sept. 2010

Quel dessous financier dans ces grands projets ?

Charlie M, le Gabonais énervant, dont le blogue est repris par la presse congolaise, s'est demandé "Que va chercher la BGFI-Bank à Madagascar?"; et il répond lui-même à sa question, "pour y servir comme (son) bras financier [de Total], sachant que les circuits de financements pétroliers doivent être tenus seulement par des initiés..."

2 sept. 2010

Quel cadre juridique pour les grands projets miniers ?

Midi Madagasikara rèlève des points soulevés par des juristes de la revue de Madagascar conseil international (MCI) quant à la "fragilité juridiques" du projet minier de Wisco. Mis à part le fait que ça a été signé par un "gouvernement de transition" (illégitime?), les juristes on fait remarqué que "le code minier malgache et la loi sur les grands investissements miniers (LGIM)" ne sont pas "appropriés pour englober tous les paramètres d'un contrat d'Etat de la dimension du projet".

Je crois que les mêmes remarques peuvent aussi s'appliquer sur le projet Bemolanga...

15 août 2010

Pour une meilleure exploration/exploitation de nos ressources...

Une inspiration pour le cas de Madagascar : une étude de EcoJustice pour une "meilleure mine" au Québec, Canada, est disponible sur leur site, http://www.ecojustice.ca/publications/reports/Quebec-meilleure-mine/attachment. Leur objectif est que le pays ait une législation sur les mines qui soit dans "un régime respectueux des droits des citoyens et en accord avec un environnement durable."

L'étude souligne, entre autres, que telle Loi sur les mines devrait aller de pair avec d'autres législations du pays, telle que :
- la "Loi sur le développement durable", dont les principes incluent "l’information et la participation citoyenne, la protection de l’environnement et de la qualité de vie des personnes, le principe de pollueur-payeur, la prévention, ainsi que l’équité sociale intra- et intergénérationnelle, considérant notamment les générations futures dans les actuelles prises de décisions."
- la "Loi sur la qualité de l’environnement", qui prévoit que tous "projets d’exploitation minière sont soumis à l’évaluation publique des impacts sur l’environnement",
et être en accord avec les textes législatifs internationaux, tels que:
- la "Déclaration de Rio" sur l’environnement et le développement, et
- la "Convention d'Aarhus (Danemark)" sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement.

Les propositions de l'étude consistent "à inciter le gouvernement à baliser les conditions d’exercice de l’industrie minière" et "à promouvoir la mise en oeuvre de processus de consultation et d’information démocratiques et à souligner l’importance des garanties de protection environnementale." Entre autres, cet étude propose :
- que tout travaux d'exploration, que ce soit préliminaire, intermédiaire ou avancé, "doit obtenir au préalable un certificat d’autorisation" qui est basé sur des "études d’impacts".
- que des garanties financières "pour la restauration complète des sites affectés" par leur exploration/exploitation doivent être fournies, avec un "Plan de réaménagement", qui doivent tous être rendus disponibles au public.
- de la "Redevance spéciale de 0,5% pour régler le passif environnemental des sites abandonnés."
- du "Droit à la protection des milieux écologiques et culturels valorisés", dont les droits miniers ne devraient avoir préséance.

12 août 2010

Des rejets de substances miniers (et toxiques) dans l'air, l'eau et le sol

De la presse canadienne, http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/08/20100811-071600.html, ou encore http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/industry-news/energy-and-resources/oil-sands-toxins-growing-rapidly/article1667306/, se résume les gros dégats qui sont déjà réalité en Alberta. Et ce qui va nous attendre donc :
- des "substances toxiques, dont notamment l'arsenic et le plomb"... "et des quantités non négligeables de mercure, de chrome, de vanadium, de sulfure d'hydrogène et de cadmium"...
- des "composés organiques volatiles, lesquels peuvent gêner le fonctionnement des organes et du système nerveux humain"...
- du "dioxyde de soufre, l'une des causes des pluies acides"...
- "plusieurs substances très toxiques (...) acénaphtylène, une substance qui peut provoquer des tumeurs aux poumons, à la vessie et sur la peau"...
- "de métaux lourds qui s'accumulent dans les bassins de décantation de résidus miniers. Si l'un de ces bassins a une fuite, ce sera un risque catastrophique pour le système de la rivière..."...

Encore une fois, si au Canada, l'organisme "Environnement Canada", peut imposer des règles et en faire le suivi, mais il me semble qu'il ne peut que "suivre". Et même pire, des voix s'élèvent contre l'inneficacité de cette agence, voire des "cover-up", comme ici, http://backofthebook.ca/2010/08/11/stelmach-sticks-his-head-in-the-oil-sands/3761/, qui ramène à cette hearing au Parlement, http://www2.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?DocId=4402785&Language=E&Mode=1&Parl=40&Ses=3, et d'autres opinions, http://thetyee.ca/Opinion/2010/07/15/TarSandsReport/

Les dégats s'installent et le monde (animal, vegetal et la communauté) sur place va devoir vivre avec. Des données sur le nombre d'oiseaux trouvés morts dans les "étangs des sables bitumineux" pointent déjà à l'horrible réalité qui nous attend.

Dernière nouvelle du 20 AoûtMidi Madagasikara nous rapporte que le journaliste canadien environnementaliste Mac Donald Stainsby a tiré la sonnette d'alarme : « Le pays aura encore ainsi neuf ans à réfléchir quelles mesures doivent être à prendre car les dangers causés par cette activité pétrolière sont inévitables pour la population locale et sur l’environnement ». En plus de tous ces toxicités, il y a un gros souci sur l'éventualité du "tarissement des ressources en eau", particulièrement de cette "rivière située à 1km d’Ambohinara", à Bemolanga, comme celle-ci est "la seule source d’eau pour la population locale et ses bétails". Heureusement que les organismes locaux y sont bien conscients, comme l’Alliance Voahary Gasy (AVG) avec la WWF.

Encore plus de données scientifiques, sur La Presse canadienne du 31 Août : "les raffineries des sables bitumineux rejettent des métaux lourds dans l'air et dans l'eau...", et ce, "au-dessus des niveaux considérés comme dangereux pour les poissons". En plus, l'étude scientifique a aussi critiqué "sévèrement le programme de surveillance environnementale de la province", pointant même que certaines de "ces affirmations" du gouvernement albertain (et de l'industrie) frisent la "propagande."

9 juin 2010

Du "resource nationalism" chez nos frères africains : qu'en est-il de chez nous ?

De Africa Report, http://www.theafricareport.com/special-reports/sector-reports/oil-a-gas/3286482-who-owns-africas-oil-.html, il y a une revue des prospections pétrolières sur le continent noir, revue qui commence en posant la question "Who Owns Africa's Oil ?"

Je crois que les Norvégiens nous avaient aidé à concevoir notre gestion du pétrole, voir en référence http://www.leblogfinance.com/2006/01/2006-anne-du-pt.html : "Le royaume de Norvège vient d'octroyer une somme de 6 millions dollars à Madagascar." Mais, malheureusement, cette assistance a été retirée par la Norvège, ou bien abolie par le régime actuel depuis son accession du au pouvoir en Mars 2009.

Alors, est-ce que maintenant on a une stratégie ou un plan de gestion de cette manne pétrolière ?

8 juin 2010

Cours 101, video sables bitumineux au Canada : qu'en serait-il chez nous ?

Un vidéo produit par Daily Dish, http://andrewsullivan.theatlantic.com/the_daily_dish/2010/05/the-age-of-tough-oil-ctd.html, nous donne de ce qu'il en serait pour l'exploitation de Bemolanga.

Le vidéo décrit l'exploitation des sables bitumineux en Alberta. Et dire que le Canada est :
- un pays riche, qui pourrait quand même absorber les effets nocifs de l'exploitation, sans parler des risques d'accidents,
- un pays avancé, qui a des institutions et organismes qui pourraient quand même faire un suivi et mettre des balises sur cette exploitation...

Car si j'ai bien compris, l'exploitation de ces sables bitumineux :
- non seulement détruit l'environnement existant, la flore et la faune,
- mais aussi va polluer ciel, terre et eau.

... Que va-t-il advenir de nous ...